L’équilibre acido-basique

L’équilibre acido-basique

L’équilibre acido-basique

L’équilibre acido-basique, quel est son rôle et comment peut-on le réguler ?

Le microbe n’est rien, le terrain est tout

Le Dr Kousmine le relevait déjà à son époque. “Dans le mode de vie actuel, où nous sommes trop sédentaires, mal oxygénés, nourris d’aliments très appauvris en nutriments et catalyseurs, il est courant de voir des troubles de santé dus à une accumulation d’acides”. Or est force est de constater que la situation n’a guère évoluée depuis lors si ce n’est qu’empirer.

Mais qu’entendons-nous par excès d’acides ? Quel impact cela a-t-il sur notre équilibre, notre état de santé ? Certainement avez-vous déjà entendu parler de la notion d’équilibre acido-basique sans forcément bien saisir de quoi il en retourne concrètement. Afin de mieux appréhender ce sujet, je vous propose une plongée alcaline au cœur de cet équilibre acido-basique, de la découverte de son rôle ainsi que de ses mécanismes de régulation.

L’équilibre acido-basique est un des facteurs de l’homéostasie, un mécanisme d’autorégulation, qui permet à notre organisme d’assurer ses fonctions physiologiques et de nous maintenir en bonne santé. Il s’agit de l’équilibre organique entre les substances utiles à la construction et au fonctionnement de notre organisme, qui sont des substances acides ou basifiantes dites également alcalines. Ces dernières, contrairement aux substances acides, ne libèrent peu voire pas d’ions d’hydrogène. Cet équilibre se mesure par ce qu’on appelle le pH, le potentiel hydrogène, mesurant la concentration en ions d’hydrogène dans notre corps (sang, urine, salive, etc.) selon une échelle logarithmique.

D’une manière générale, un pH inférieur à 7 est qualifié d’acide, de neutre entre 7 et 8 et d’alcalin au-delà. Ce pH évolue en fonction de nos fluides corporels et de nos différents organes. A l’exception de l’estomac et de certains fluides corporels, où le milieu est acide, notre organisme supporte peu l’acidité. Par exemple, notre système digestif se basifie au fur et à mesure que nos organes s’éloignent de l’estomac. Passant de 1.5 à 2 au niveau de l’estomac, aux environ de 7 dans l’intestin grêle pour finir à 8 au niveau du côlon descendant et sigmoïde. L’équilibre du pH sanguin oscille quant à lui normalement autour de 7.4 (entre 7.35 et 7.45) alors que l’pH urinaire se situe entre 7.0 et 7.5 et le salivaire entre 6.5 et 7.4 en fonction du moment et du lieu de production des de la salive (glandes parotides, sous-maxillaires et sublinguales).

La régulation de l’acidité dans le sang passe par 6 systèmes tampons sanguins (4 plasmatiques – extracellulaires et 2 globulaires – intracellulaires), les poumons, les reins et le mésenchyme. Ces systèmes de régulation permettant ainsi de maintenir le pH sanguin à une valeur physiologique. Les système tampons agissent en quelques secondes en neutralisant les acides “non volatiles” dits forts tels que les acides uriques, sulfuriques et phosphoriques qui sont difficiles à éliminer par le foie et les reins. Les acides “volatils”, autrement dit “faibles” comme les acides citriques, oxaliques, pyruviques, acétylacétiques, etc. sont qu’en à eux plus facilement éliminés par les poumons sous forme de vapeur d’eau et de CO2 sans limitation d’élimination quotidienne contrairement aux acides forts. Ceci grâce à l’augmentation de l’oxygénation que nous pouvons apporter à l’organisme. Les poumons agissent donc en quelques minutes notamment sur les acides carboniques issus des hydrates de carbones et des protéines végétales. Les reins expulsent en quelques heures par l’urine l’excès d’acidité de l’organisme tout comme le mésenchyme, notre tissu de soutien autour des organes, qui accumule et élimine les acides de l’organisme en quelques heures voire jours. Ce dernier représente le système tampon le plus important. Fonctionnant comme une zone de stockage des déchets métaboliques acides que les poumons et les reins ne sont plus momentanément dans la capacité d’éliminer.

Un excès d’acidité perturbera toujours le bon fonctionnement de notre organisme et peut devenir à terme une source de développement de maladies. Notre pH varie en fonction de nombreux facteurs tels que l’alimentation, la fatigue, le sommeil, l’activité physique, le stress. Mais de tous ces facteurs, c’est notre alimentation qui joue le rôle le plus déterminant sur notre équilibre acido-basique.

L’équilibre acido-basique